Je suis un adepte de l’écriture et des études psychosociologiques d’Agnès Martin-Lugand. J’ai bien sûr déjà lu et aimé « Les gens heureux lisent et boivent du café », « Entre mes mains le bonheur se faufile », « La vie est facile, ne t’inquiète pas », « Désolée, je suis attendue » et je me suis logiquement laissé attirer par ce dernier titre, par cette dernière production d’une auteur qui m’intrigue et m’intéresse à plusieurs titres. Je l’imagine, j’essaie de la deviner.
Je sais que son premier roman a vu le jour à compte d’auteur et qu’elle a depuis parcouru un chemin littéraire digne d’admiration ; j’apprécie l’environnement de ses intrigues, le goût des ambiances irlandaises très proches de mes ambiances nord-finistériennes, le choix de situations que l’on devine réelles et non le fruit d’une imagination prolixe et où l’on a toujours un point de repère personnel…mais je dois dire que cette fois, le thème m’a surpris et m’a mis tour à tour mal à l’aise, anxieux et curieux.
La froideur glaciale de Tristan me rebutait, Yanis m’exaspérait avec sa candeur juvénile et son enthousiasme sans limite, je souffrais pour Véra qui acceptait toutes les propositions irréfléchies de Yanis mais la démonstration faite de la force de l’amour devait me réconcilier avec cette histoire d’un prédateur pervers et jaloux du bonheur d’un couple original, sincère et fidèle.
Un livre à lire, pour faire avec l’auteur une réflexion profonde sur les choix de vie et l’ambition de chacun.
© F-M Pailler20/08/2017