La vie secrète des écrivains
Guillaume Musso

ISBN 978-2-253-23763-1
Le livre de poche

Je venais de lire « La vie est un roman » dont je gardais l’empreinte d’une lecture difficile tant l’auteur compte sur la lucidité et la vigilance du lecteur pour dénouer des intrigues extravagantes et parfois inimaginables.
J’estimais que Guillaume Musso avait le droit à plus de clémence de ma part et je fus attiré par ce roman policier qui m’offrait la possibilité de rentrer dans ce que je croyais être l’intimité des écrivains.
Je compris après quelques pages qu’il s’agissait d’une extrapolation et d’une généralisation de l’état d’esprit de Nathan Fawles qui à la suite de la perte de celle qu’il aimait follement décide de remiser sa machine à écrire et se retire pour vivre une vie de reclus sur une île sublime et sauvage au large des côtes de la Méditerranée.
Malgré les revirements de situation parfois inattendus témoignant d’une imagination rebondissante et débordante, je trouvais dans ce livre écrit à la première personne ce que je cherchais, une approche introspective de la personnalité des écrivains, facon Guillaume Musso et un soutien de mon goût très prononcé de l’écriture et de la lecture.
À l’appui, ces quelques lignes de l’auteur tirées de l’entretien de Raphaël avec Nathan :

• La première qualité d’un écrivain est de savoir captiver son lecteur par une bonne histoire. Un récit capable de l’arracher à son existence pour le projeter au cœur de l’intimité et de la vérité des personnages. Le style n’est que le moyen d’innerver la narration et de la rendre vibrante.
• Les romanciers sont les plus grands menteurs de l’histoire, non ?... Le roman fournit à celui qui l’invente un mensonge par lequel il exprime son indicible vérité…C’est ca le véritable métier de romancier, créer des émotions…Pour écrire, tu dois être à la fois dans le monde et hors du monde.
• L’écriture structure ta vie et tes idées, elle finit souvent par mettre de l’ordre dans le chaos de l’existence.
• C’était en partie pour cela que j’aimais autant lire. Pas pour fuir la vie réelle au profit d’un univers imaginaire, mais pour revenir vers le monde transformé par mes lectures.

© F-M Pailler
13/09/2020