J’ai lu l’intégralité des livres d’Agnès Martin Lugand même si mon site ne le révèle pas.C’est une circonstance exceptionnelle qui m’a valu de lire sa dernière production avant même qu’il ne soit en librairie, le 23 mai.Lecteur ou auteur, nous sommes tous impressionnés par ce terme « résilience » utilisé au plus haut sommet de l’état pour définir l’attitude à adopter dans une circonstance exceptionnelle et qui, pour l’analyste littéraire que je suis, ressort d’une bonne capacité d’analyse, d’un relativisme clairvoyant et d’une attitude volontariste pragmatique.Ce récit des choses de la vie, de cet évènement exceptionnel fait à la première personne du singulier selon l’habitude de l’autrice qui traduit ainsi son implication personnelle dans les situations décrites et les sentiments ressentis et exprimés, nous met en présence, à l’hôpital, de deux couples impliqués dans un accident de moto ravageur.Xavier, vétérinaire formant un couple idéal avec Avanita, galeriste et leurs deux enfants et Constance, violoniste marié avec Sacha, chef d’orchestre mais, couple sans enfants.Je considère Agnès Martin-Lugand comme une grande spécialiste des études psychologiques et sentimentales de notre temps.Chacun de ces romans est une étude du temps présent et de ses difficultés affectives, la description de la démarche du héros en quête d’un bonheur équilibré. Manifestement, elle s’interroge sur le sens du bonheur dans le couple et en recherche une expression simple.
« Étrange, cette notion d’avant et d’après. Il y aurait la vie d’avant l’accident, et la vie d’après, bien distinctes l’une de l’autre. Alors même que cela venait d’arriver…je sentais que nous venions de perdre quelque chose, quelque chose d’essentiel »
Merci, Agnès, de nous avoir donné une définition compréhensible de la résilience.
© F-M Pailler23 mai 2020